vendredi 20 avril 2007

Avis de coup de vent sur la montagne

Ca râle, ça grogne et ça rouspète dans les rangs de l'équipe de France. Chef de file de la contestation, le numéro 1 français Julien Rancon. Lequel est licencié à l'A.C. Ondaine, meilleur club français de la spécialité la saison précédente. Petite enquête dans un département - la Loire - très impliqué dans le hors stade, avec en premier volet le point de vue du contestataire.

Qu'est-ce qui arrive dans la course de montagne ? Il paraît que tout ne va pas pour le mieux.
« Ca fait longtemps même qu'il y a un malaise : on manque de considération. La course de montagne, c'est la 3e ou la 4e roue du char. On se demande même si on en fait encore partie ».

Comment en est-on arrivé à ce ras-le-bol ?
« Une accumulation de petites choses, par exemple l'annonce dans un premier temps de la non-participation aux championnats du monde de l'équipe de France. Ce n'est pourtant pas si loin, c'est dans le Valais suisse. On nous dit que ça a changé depuis mais on attend toujours les modalités de sélection. Au début, c'était non, maintenant c'est oui, peut-être. Mais le responsable de FFA des courses hors stade Jean-Jacques Renier nous a dit au stage du Bessat qu'il n'y avait encore rien d'officiel et que c'est le DTN qui prendrait la décision ».
« JAMAIS INVITÉ À AUCUNE MANIFESTATION OFFICIELLE DE LA FFA »

Si le DTN hésite encore, c'est peut-être que les Français ne sont pas très bons ?
« Aux derniers championnats d'Europe, on a fait le bronze en équipes filles, l'argent en équipes garçons et j'ai fait le bronze en individuel. Les prochains championnats d'Europe qui auront lieu en France seront sur le même profil - en montée et descente - que le championnat du monde où l'on avait fait deux fois 4e en équipes et le bronze en individuel chez les filles. Si c'est ça ne pas être très bons...».

Vous dites manquer de considération. Mais concrètement cela veut dire quoi au juste ?
« Par exemple, on n'est jamais invité à aucune manifestation officielle de la FFA, on n'a jamais eu la moindre lettre de félicitations du président ou du DTN quand on a fait des médailles en compétitions internationales. Et dans ce cas, on n'a même pas une ligne dans la revue officielle de la FFA !Et puis, on a beau être inscrit sur les listes du haut niveau, lorsque l'on demande des aménagements d'emploi du temps ou que l'on postule pour des postes réservés à des sportifs de haut niveau, on n'obtient jamais rien. On nous dit : « Vous êtes loin d'être prioritaires ». Un employeur voit bien que l'on n'a pas beaucoup d'importance pour les instances sportives ».

Mais la montagne, cela reste tout de même une « petite » discipline au sein de la grande famille de l'Athlé ?
« Peut-être, mais pourtant il y avait 23 nations classées aux championnats d'Europe de montagne, alors qu'au dernier Mondial de cross, il n'y en a eu que 13 seulement. Combien y a-t-il de disciplines au sein de l'athlé où il y a 23 nations représentées ? Moi je crois que l'on n'a rien à envier aux autres disciplines ».
« LES MOYENS SONT OÙ ? »

Cette crise larvée intervient alors que la France organise les «Europe» en Juillet dans les Pyrénées
« Oui, et nous dit de préparer ces championnats, parce que c'est en France et qu'il faut que l'on ait des résultats. Mais les moyens sont où ? Si on veut des résultats, il faut s'entraîner. Alors la solution, ce sont les congés sans solde. On le fait une fois, deux fois, trois fois, mais à force, on manque d'enthousiasme ».

Qu'est-ce qui pourrait assainir la situation ?
« J'attends encore deux ou trois réponses. J'ai demandé un contrat d'insertion professionnelle et j'ai aussi fait une demande auprès de l'armée. Si ça n'aboutit pas, ce sera terminé. En l'état actuel des choses, je ne vais pas à la sélection des championnats d'Europe, à moins que les choses changent d'ici là. Ce serait un comble alors que je viens de gagner la première grande course de la saison à Satillieu avec 2'20'' d'avance ».

Au sein de la sélection, vous êtes tous sur la même longueur d'onde ?
« Non, parce qu'il y en a qui n'attendent rien. Mais F. Lelut par exemple qui a fait 10e aux championnats d'Europe et second de la coupe de France a pris un détachement sans solde à mi-temps et il est comme moi : il aimerait bien voir les choses évoluer ».
« L'ORIENTATION, CE SERAIT LE TRAIL »

Et si vous allez au bout, que vous abandonniez la course de montagne, y aurait-il un « après » ?
« L'orientation, ce serait le trail. Il y a là plus de reconnaissance parce que c'est plus médiatisé et il y a plus de partenaires parce que c'est plus porteur. Jusqu'à 40, 45 km, ça devrait aller. Cela dit, je tiens absolument à remercier le Conseil Général de la Loire. Sans lui, il n'y aurait pas de stages nationaux comme on les connaît au Bessat, et pas plus de championnat de France à Saint-Alban les Eaux l'été prochain ».
PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE DÉCOT pour Le Progrès

Second volet de l'enquête la semaine prochaine : la parole sera alors à la défense.

lundi 9 avril 2007

Résultats Satilleu Lalouvesc



Samedi après-midi avait lieu à Satilleu la 1ère manche de la Coupe de France de course de montagne, et cette année le soleil était au rendez-vous. Des conditions idéales pour avoir une belle course et pour faire tomber les records. Comme chaque année le plateau s'annonçait très relevé, "un mini championnat de France" diront certains. A ce petit jeu là Georges Burrier fut le plus fort lors des 4 dernières années, mais tous les favoris sont là pour que ça change.

Le départ est donné à 15h à Satilleu. Dès les premiers hectomètres J-C Dupont attaque, un coup de bluff pour essayer de faire craquer certains, mais la tentative du fondeur savoyard ne durera pas longtemps, ce dernier sortant juste de la saison de ski de fond est encore un peu juste pour tenir le rythme. Mais les hostilités sont lancées.
Au Bouchas, à 5 kms de l'arrivée, Julien Rancon passe largement en tête devant le revenant Nicolas Pasquion et Georges Burrier. La course s'arrêtera là pour moi, le manque d'entrainement et une semaine intensive ont eut raison de moi. Du coup j'ai pu rejoindre Lalouvesc pour voir l'arrivée!

Et cette année Georges Burrier ne passe pas la ligne d'arrivée en tête. C'est bien Julien Rancon qui s'impose avec plus de 2 minutes d'avance sur Nicolas Pasquion qui fait son grand retour après 2 ans de galère, et Georges Burrier complète le podium. Le record et tombé. A la 4ème place on retrouve Bouziane et à la 5ème Emmanuel Meyssat.
Grosse surprise chez les femmes puisque Isabelle Guillot n'a pas gagné, elle ne termine que 2ème, assez loin derrière l'infatigable Michèle Leservoisier, déjà en tête de course au Bouchas. Valérie Galland prend une belle 3ème place.

L'ACO Firminy doit s'imposer par équipe puisque avec Julien 1er, Manu 5ème, Paulo 10ème et Eric autour de la 15ème place, c'est difficile de faire mieux.

Lors de cette première manche on aura donc vu une confirmation, celle de Ju au très haut niveau, un monstrueux retour, celui de Nico et un autre retour, celui de Paulo après une saison 2005-2006 mi figue mi raisin et des changements indispensables, il sera un renforts de choix pour notre équipe.
A bientôt sur les sentiers.

mercredi 4 avril 2007

Petit rectificatif


Après un certain temps d'incertitude la première manche de Coupe de France de montagne aura bien lieu le Samedi 7 Avril à 15h et non pas le dimanche matin comme ce fut le cas ces dernières années, Pâques oblige!
Rendez-vous est donc donné pour la reprise des hostilités à Satilleu où comme chaque année le niveau devrait être trés relevé. Qui prendra la tête du challenge individuel et par équipe? La réponse samedi vers 16h.
Bon courage à tous, à samedi.